« O PROUVENCO, ma tant amado !
La Provence est une ancienne province de France qui correspond aux départements actuels des Bouches du Rhône, du Vaucluse, des Alpes de Haute Provence et du Var.
Ses paysages et ses coutumes sont parmi les plus pittoresques de France. Deux grands poètes, Frédéric Mistral et Alphonse Daudet, ont rendu célèbres « farandoles » et « santons » ; des peintres comme Cézanne et Van Gogh ont été attirés par son soleil et sa lumière qui font se détacher, contre le bleu du ciel, la tache noire des cyprès, l’ombrelle verte des pins parasols et la rocaille blanche ou rouge des collines dénudées...
On distingue traditionnellement trois régions : la Provence rhodanienne, la Provence intérieure et la Provence maritime.
La Provence rhodanienne comprend les plaines fertiles autour d’Avignon, la plaine de la Crau presque désertique, et le delta du Rhône (la Camargue !).
La Provence intérieure possède un relief varié comprenant de nombreux petits massifs isolés (massifs de Sainte Victoire, Sainte Baume, etc…) et la partie méridionale des Alpes (régions de Digne et de Grasse).
La Provence maritime domine la « Grande bleue » de sa côte rocheuse et découpée par les « calanques », les caps et les baies innombrables.
Les spécialités de la table Provençale…
- La bouillabaisse : Plat de poissons et de crustacés, fortement épicé.
- Aïoli : Mayonnaise d’huile d’olive et d’ail pilé.
- Brandade : Morue pilée avec de la crème, de l’ail et de l’huile d’olive.
- Calissons : Petits gâteaux aux amandes (Aix en Provence).
- Soupe au pistou : Soupe de légumes parfumée au basilic.
- Pissaladière : Tarte aux oignons et aux anchois.
- Lou Fassum : Chou farci (spécialité de Grasse). Et surtout, tout un choix de poissons et de fruits de mer : poutina, nounat, loup, poulpe, oursins, etc…
La Camargue pittoresque…
Entre les deux bras du Rhône s’étend une étrange région d’étangs et de marais gagnée sur la mer par la masse des alluvions que le fleuve dépose à son embouchure. Elle est encore parcourue par d’importantes « manades » de taureaux ou de chevaux à demi sauvages surveillés par des « gardians », mais une grande partie est aujourd’hui transformée en rizières qui assurent, avec une production conséquente, environ les 2/3 de la consommation nationale.
A l’extrémité sud de l’étang de Vaccarès, devenu avec ses îles une vaste réserve zoologique et botanique peuplée de milliers d’oiseaux aquatiques, les Saintes Maries de la Mer, dominées par leur église fortifiée, reçoivent chaque année le pèlerinage des Gitans qui viennent y célébrer Sainte Sarah leur patronne.
Des centaines de milliers de touristes !
La Provence attire chaque année plusieurs centaines de milliers de touristes. A la beauté souvent sauvage de paysages, comme les gorges du Verdon ou le site du village des Baux de Provence, s’ajoutent les richesses artistiques héritées d’un lointain passé : monuments romains de Saint Rémy de Provence, de Vaison la Romaine et d’Arles ; églises et cloîtres moyenâgeux d’Aix en Provence (capitale de la Provence), du Thoronet et de Montmajour ; fortifications d’Aigues Mortes, etc…
Le touriste peut aussi assister à des spectacles en costumes régionaux pendant lesquels on dans la « farandole » au son des fifres et des tambourins, ou à de grandes manifestations théâtrales ou musicales : « festivals » d’Aix ou d’Arles.
Mais il peut surtout profiter des innombrables stations balnéaires de la côte méditerranéenne : plages populaires de Cassis ou des Lecques, séjours luxueux de la « Riviera ».
Agriculture et industrie
La Provence n’est pas une grande région agricole, car le sol trop souvent rocailleux et les pluies peu régulières. Les collines et les massifs sont le domaine de la lavande (utilisée en parfumerie), des forêts de pins et de l’élevage des moutons.
Dans les vallées (comme celle de la Durance) les cultures sont pratiquées en terrasses : oliviers, amandiers, vignes.
La Provence n’a qu’une activité industrielle restreinte. Les ressources minières sont peu nombreuses, mais près de Brignoles (Var) existe un des plus grands gisements de bauxite (minerai de l’aluminium) du monde. La plupart des industries sont regroupées dans la région Marseillaise ou elles doivent leur existence à l’importance du port.
- Huileries et savonneries, chocolateries et fabriques de pâtes alimentaires utilisant surtout des produits d’outre-mer.
- Raffineries de pétrole et fabriques de produits chimiques (engrais, sel, etc…) sur les rives de l’étang de Berre.
- Constructions mécaniques et navales (La Ciotat et Port de Bouc près de Marseille, La Seyne près de Toulon).
Le port de Marseille
Héritière d’un passé très lointain, puisqu’elle fut fondée par des colons grecs en 600 avant JC, Marseille est aujourd’hui la troisième ville de France avec plus d’un million d’habitant. Un traffic de 60 millions de tonnes de marchandises la place au premier rang des ports Français ; d’autre part, le nombre des voyageurs embarqués et débarqués dépasse 1 million pour le port et 500 000 pour l’aéroport.
A côté du « Vieux Port » qui n’abrite plus que les yachts et les bateaux de pêche, les installations comportent une dizaine de bassins, soit un total de 26 Km de quais desservis par 78 Km de voies ferrées.
Le port pétrolier avec ses raffineries, s’est installé sur les bords de l’étang de Berre.
Proche de Marseille (moins de 40 Km à l’est), la Ciotat est un centre actif de constructions navales.
Encore plus à l’est, Toulon est le premier port militaire de France.